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Angel versus Devil
16 juillet 2012

Chapitre 13 (LDB)

Chapter thirteen
Samedi 31 mars 2012

Julia se réveilla. Elle avait fait un rêve... Un jeune homme aux cheveux d'un noir d'encre et aux yeux de glace l'avait embrassé... Il avait des ailes dont les plumes étaient noires comme la nuit. Et il avait posé l'une d'elles sur sa joue... Elle était là. La brune n'avait donc pas rêvé. Elle sourit, heureuse.
- Ju' ! Arrête de rêvasser !
- Soph', laisse-moi cinq minutes !
Le visage de Castiel, légèrement flou, voisinait celui du jeune homme aux ailes noires.
*Calme, ma vieille... C'est impossible que je sois tombée amoureuse de lui...*
La jeune fille s'habilla d'une jupe argent sur un collant gris ardoise, d'un débardeur gris de Payne et de sandales gris perle (toutes ces couleurs EXISTENT). La plume, qu'elle avait nouée à un fil, pendait près de son cœur. Elle rejoignit sa sœur, qui préparait le petit-déjeuner. Sophie lui demanda pourquoi elle avait été lente et elle répondit :
- J'étais encore fatiguée...
- Tu devrais te coucher plus tôt. Oui. Mais je finissais de préparer ma valise.
- Tu te couches toujours tard. Tous les jours.
- Pfft...
Silence.
- Autrement, t'as quoi, pour t'occuper ?
- Mes bouquins et mon mp3.
- Ha oui, ta collec' de musiques zarbs.
- Non, elles sont pas zarbs.
- Si.
Soupir.
- Bon, il est bientôt huit heures moins le quart. Va pas falloir tarder à y aller.
- Mouais...
Une fois au lycée, les deux sœurs virent tellement de bus que Julia eut la flemme de tous les compter.
- Il y a neuf classes, il me semble, dit Sophie.
La cadette fit le tour de la cour et finit par trouver Tylla, Ambre et Capucine. La brune s'entendait bien avec cette dernière, qui fut la première à parler.
- Bonjour, Julia ! Comment ça va ?
- Bonjour tout le monde ! dit l'interrogée. Ça va, merci. Et vous ?
Les trois adolescentes allaient très bien et étaient très enthousiastes. Tylla avait appris aux autres, la veille, que Witen n'était pas loin de Nice (merci Google de m'avoir trouvé une ville pour mettre Witen à côté), et qu'elles allaient donc se retrouver à la fois près de la mer et de la montagne. Julia avait cassé leurs rêves, disant qu'elles faisaient une sortie scolaire, qu'elles n'auraient donc pas l'occasion d'y aller et qu'elle doutait que le temps soit d'accord avec elles.
«On n'est ni au printemps, pas en hiver ou en été, avait-elle dit. Alors vous rêvez vraiment.»
- Hé, dit Tylla, je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais Witen pourrait pas être plus près de la mer. Claaaaaaaaaase...
- Moi, dit Julia, je me demande si notre lieu de résidence sera cool...
- Forcément ! Le prof a dit que c'était un ancien hôtel trois étoiles ! Et les vieilles maisons sont trop classes. Il est forcément vieux, vu qu'il appartient à une amie de la dirlo !
- Tant mieux ! Si c'était pourri, je mourrais ! Pas vous ?
- Si, répondirent Ambre et Capucine. Un vieux bâtiment pourri, ça aurait été horrible. Je n'ose même pas imaginer...
- Je ne vous le fait pas dire !
Les quatre amies continuèrent à discuter pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'elles furent appelées par les profs, pour vérifier qu'il y avait tout le monde avant de partir. Une fois répartis dans les bus, mal répartis, car les quatre adolescentes étaient séparées, et que, en plus, Julia était à côté de Safir, qui évitait son regard, la jeune fille ouvrit son sac et prit un manga. Black Bird, premier volume. Elle alluma son mp3 et commença à lire.

♪♫♫♪
Julia pesta. Même Requiem for a dream n'égalerait jamais O fortuna.
"Allô ?
"'Lut ! Tu t'ennuies pas trop ?
" J'ai les neuf premiers Black Bird, l'intégrale de Harry Potter et plein d'autres trucs. Je survivrai. Et toi ?
"Tu me fais peur... Moi, je discute. Nath' est à côté de moi.
Julia sourit, ou, du moins, essaya. L'histoire d'amour de sa meilleure amie avançait bien, mais la sienne... Depuis toute petite, elle était considérée comme mauvaise, maléfique. Sa nature de démone n'y était pour rien. Sa vie était malheureuse depuis des années. À chaque fois qu'elle tombait amoureuse, on la rejetait. Le premier garçon qui l'avait aimée - ou, du moins, appréciée - lui avait tendu une grosse rose noire en lui disant de toujours la garder sur elle.
- La rose...
Sophie lui avait lancé un sort pour qu'elle ne se détruise jamais.
*Il me semble qu'elle est dans mon sac...*
Elle y était. Julia la sortit du sac. Sa sœur l'avait fixée à une pince pour qu'elle tienne dans les cheveux sans problème. La brune l'accrocha dans sa chevelure, qui était moins noire que la rose, plus noire que l'encre de chine. Elle n'entendit pas Safir prononcer un "Gloups..." bruyant, trop occupée à fixer la rose correctement.

- Enfin la pause de midi ! s'écria Julia, qui commençait à avoir mal aux jambes, à force de rester assise sans bouger. Ça va, les filles ?
- Oui m! répondit Tylla. C'est quoi, cette rose ?
- Un truc que j'ai retrouvé...
- C'est une vraie ?
- Bah... Ouais.
- Est-ce qu'elle durera éternellement ?
- Soph' lui a lancé un sort...
- Est-ce qu'il y en avait besoin ?
- Mais je sais pas ! T'as pas un sort ou un truc comme ça ? Comment veux-tu que je le saches ?
- Calme... Oui, je dois avoir ça. Mes parents sont plus ou moins fermiers, les sorts en rapport avec la nature, c'est mon truc.
Quelques paroles incompréhensibles plus tard, la rose resplendissait d'une lueur noire d'une beauté... Tylla était bouche bée. Elle semblait ne pas croire à ce qu'elle voyait.
- Incroyable... Une vraie rose noire, pas une rose banale tombée dans un pot de peinture ou un truc dans le genre, comme on en voit habituellement... Incroyable...
- D'accord. Totalement hors-sujet, mais on arrive bientôt ?
- On doit en avoir juste pour sept heures... On part vers une heure et demie, on arrivera à... Huit heures et demie ? T'inquiète, on passera la nuit dans un endroit raisonnable !
La brune soupira, puis sourit. Elle sentait que son amie faisait de son mieux pour la faire rire et lui remonter le moral. Mais elle était vraiment triste, mélancolique... Mais qui dit pause de midi dit déjeuner. Le déjeuner en question était un pique-nique préparé la veille par les élèves ou leurs parents. Julia avala le sien très rapidement pour aller se reposer. Plus exactement, elle grimpa dans un arbre et regarda le paysage. Des arbres, une route et encore des arbres. À perte de vue. Elle aimait la forêt, elle y était à l'aise.
- Salut, Julia.
Agilité, silence et efficacité. Un killer of angels. Un Seorun, donc.
- Salut, Saf'.
- Démasqué. T'as pas l'air dans ton assiette.
- Mouais...
- C'est quoi, le problème ?
- Un garçon. T'es déjà tombé amoureux ?
- Oui. Elle est magnifique, ses yeux sont du noir le plus profond, une lueur écarlate se reflétant sur ses iris. Elle a une chevelure aussi noire que de l'encre de chine, un sourire tellement envoûtant qu'il m'a fait fondre. Son cœur est aussi noir que le mien et c'est mon premier amour. Elle n'est pas parfaite, heureusement, car la perfection entraîne la vanité et le narcissisme, mais elle a plus de qualités que bien d'autres. Face à la douleur et au malheur, elle essaye de sourire. Elle est merveilleuse.
- Et elle t'aime.
- Non. C'est un amour à sens unique. Mais je n'abandonne pas.
- Tant mieux. Elle sera sûrement heureuse de savoir que quelqu'un l'aime si fort.
Long silence.
- Bon, j'y vais, dit l'adolescent.
Il partit, laissant Julia seule. Ce qu'elle attendait. Elle voulait chanter, mais elle ne chantait jamais devant quelqu'un. Se levant, elle sélectionna une chanson et chanta. [Simple Plan - This song saved my life]
I wanna start by letting you know this
Because of you my life has a purpose
You helped me be who I am today
I see myself in every word you say
Sometimes it feels like nobody gets me
Trapped in a world where everyone hates me
There's so much that I'm going thought
I wouldn't be here if it wasn't for you
[Chorus]
I was broken, I was choking
I was lost, This song saved my life
I was bleeding, stop believing
Could have died, This song saved my life
I was down, I was drowning
But it came on just in this time
This song saved my life

Sometimes I feel like you've know me forever
You always know how to make me feel better
Because of you my dad and me
Are so much closer than we used to be
You're my escape when I'm stuck in this small town
I turn you up whenever I feel down
You let me know like no one else
That it's okay to be myself
[Chorus]
You'll never know what it means to me
That I'm not alone, That I'll never have to be
[Chorus]

Silence. Julia se rassit et une voix dit.
- Pas mal. D'habitude, j'aime pas trop Simple plan, mais comme tu as une voix super, j'adore.
- Tylla...
- On va bientôt partir. Tu devrais te dépêcher.

Les cars s'arrêtèrent devais une grande bâtisse, vers vingt heures trente, comme l'avait supposé Tylla. Les élèves descendirent et se firent accueillir par une vieille dame grande, mince, à l'allure sévère, mais qui ne l'était pas du tout.
- Bienvenue à tous ! Je suis heureuse que Rosellinda ait accepté mon invitation. Ce village, malgré sa petite taille, est très intéressant. Il y a des ruines romaines, par exemple. Mais pour l'instant, vous devez être affamés et épuisés. Mes cuisiniers vous ont préparé un dîner et je vous laisse aux bons soins de Rosellinda.
- Merci, Claire, dit la directrice. Tu es sûre qu'il y en aura assez ?
- Les cuisiniers étaient déjà là quand c'était un hôtel, ils ont l'habitude des grands repas.
- Il y a plus de cent cinquante élèves, quand même...
- Oui, oui... Pour les chambres, allez à l'accueil, on s'occupera de vous.
Tout le monde y alla, par groupes de quatre ou cinq. Là-bas, une jeune femme enregistra les noms des résidents de chaque chambre. Ambre, Capucine, Julia et Tylla avaient la chambre 73. Aaliyah, Iris, Melody et Violette, la 39, et Nathaniel, Nicki, Paul et Safir, la 29. Ils défirent leurs valises dans leurs chambres respectives et Ambre fut totalement jalouse des robes de Julia et Tylla. Cette dernière lui annonça que les robes venaient de Witen et qu'elle en trouverait sans doute d'aussi belles. Le dîner dut délicieux et tout le monde alla dormir sans faire d'histoires, même Tylla, dont la passion était de ne pas dormir. À quarante-quatre chambres de là, un jeune homme pensait à sa belle qui, il s'en doutait, n'éprouvait aucun sentiment pour lui. Il se trompait, sans aucun doute.

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